NOIRE. PAS RACISEE.
Une femme racisée.
Traiter d'une femme typée m'aurait fait le même effet. Une femme racisée? Vraiment? A croire qu'il y aurait d'un côté les femmes normales et de l'autre les femmes typées, racisées, qui sortent de la norme.
Être Noir.e est normal.
Voilà donc où on en est : une volonté d'effacer le racialisme tout en prônant le racisme. Le problème n'a jamais été le mot "Noir", et encore moins le fait d'être Noir.e. Le problème a toujours été et est encore le traitement haineux, méprisant et abject accordé aux personnes noires, et en réalité à toutes les personnes non blanches.
L'effacement d'un mot ... c'est nier une réalité; c'est me refuser ma négritude. Pour quoi? Devenir racisée? Et voyez comme nous acceptons sans rechigner l'effacement certes symbolique mais bien réel des Noir.e.s et de tout non-Blanc.he.s. Nous sommes prêts à toutes sortes d'innovation ridicule et inutile plutôt que de nous attaquer au(x) vrai(s) problème(s). Partisans du moindre effort ou Partisans des écrans de fumée? Culture de médiocratie ou Culture d'hypocrisie? Ordre ignorant ou Ordre néocolonial? Just asking ...
Le paradoxe est tel que l'on veuille rayer de la Constitution le mot "race" en même temps que l'on traite de "personnes racisées". L'offense est telle que l'on nous fasse intégrer qu'être Noir.e est un problème en même temps que l'on admette qu'être non-Blanc.he n'est pas normal.
Peu importe à quoi vous rattachez "être Noir.e" : fardeau, fierté, royaume ... c'est une réalité. Voulons-nous vraiment en être dépouillés ?