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Au revoir est une seconde chance

S’il y a une chose que j’ai (enfin) comprise et intégrée ces dernières années, c’est que si je ne suis pas responsable des choix des autres, je suis complètement responsable de mes relations avec les autres.

En d’autres termes, ma petite personne ne peut absolument rien lorsque quelqu’un a fait un choix et décide de s’y tenir. J’aurais beau vouloir ouvrir la discussion, m’égosiller à crier que c’est mal, j’aurais beau pleurer pour montrer la douleur qu’il ou elle m’inflige, j’aurais beau me rouler par terre en essayant de lui prouver par a+b que ses comportements sont aussi toxiques qu’abjects, .... si cette personne décide de s’accrocher à son choix, elle s’accrochera à son choix. Peu importe la relation que j’ai avec cette personne : un ami, un collègue, un parent, … l’amour que je peux porter à cette personne n’est pas suffisant pour changer cette personne SI cette dernière refuse de changer.

Contrairement à ce que nombre de romans à l’eau de rose essaient de nous faire croire, l’amour a ses limites … car il faut être deux pour aimer.

L’amour que nous pouvons porter à une personne n’est pas suffisant pour que cette dernière se mette à travailler sur ses comportements nuisibles qui nous tuent à petits feux. Si cette personne refuse d’écouter, d’entendre et/ou de voir qu’il y a effectivement un problème, elle ne travaillera jamais à chercher une solution.

Peut-être parce qu’elle ne voit pas le mal dans ce qu’elle fait.

Peut-être parce qu’elle refuse de s’atteler à lutter contre ses démons, ses traumatismes, ses blessures qui dès lors suintent sur les autres, sur nous.

Ou peut-être qu’elle fait partie de ces personnalités toxiques qui attendent des autres qu’ils les aiment suffisamment pour rester là, rester à endurer les pires traitements, rester à essuyer les humiliations et les manques de considération.

Elles veulent que l’on reste afin de se nourrir de notre amour, de notre énergie, sans jamais chercher à nous rendre cet amour.

Je me méfie alors de ceux qui prétendent que rester, c’est aimer…


Rester, est-ce vraiment aimer ?

Un des multiples dilemmes auquel l’être humain sera confronté au cours de sa vie est celui de choisir entre jusqu’à quand rester et à quel moment partir.

Car non, rester n’est pas synonyme d’amour. Rester, c’est conforter l’autre dans sa bêtise, dans son ignominie, dans sa routine destructrice.

Rester, c’est l’encourager à continuer dans son erreur car il ou elle sait que de toute manière, on est là.

Si certains ne s'en rendent pas compte, d’autres usent consciemment ce magnifique sentiment qu’est l’amour pour attacher des cœurs sensibles à l’être humain.

J’ai donc appris à me méfier de ces manipulateurs qui assurent que rester, c’est aimer.

J’ai appris à reconnaître ces manipulateurs dès lors qu’ils crient à la fuite lorsque nous décidons de partir. Tu prends la fuite …

Oh darling, bien sûr que je fuis ! Je prends mes jambes à mon cou et je fuis aussi loin que je peux. Quel genre de pourriture blâmerait la victime d'un tortionnaire de prendre la fuite ? ... Une sacrée pourriture qui a perdu tout bon sens. Le seul regret que je peux avoir est de ne pas m'être échappée plus tôt, plus vite.

Le dilemme : jusqu’à quand rester et à quel moment partir ?

Rester tant que l’autre s’emploie à discuter, à écouter, à agir … Car une relation ne se maintient jamais seul. Il faut être minimum deux.

Rester tant que l’amour est réciproque…. tant qu’il y a de l’amour.

Lorsqu’on ne vous recevra pas et qu’on n’écoutera pas vos paroles, sortez de cette maison ou de cette ville et secouez la poussière de vos pieds. - Matthieu 10:14

... Contexte différent mais sagesse intemporelle. Partir dès lors que l’on prend conscience du rejet de l’autre.

Partir dès lors que l’autre refuse cet amour.

Partir dès lors que l’on n’est pas reçu… tout simplement.


Car si l’amour pardonne tout, il n’est nulle part dit de rester à essuyer les coups de ceux qui refusent cet amour.

Aimer, ce n’est pas se laisser battre (moralement ou physiquement) par l’autre.

Aimer, c'est partir pour offrir une chance.

C’est nous offrir une chance, mais c’est également offrir une chance à l’autre de ne pas s’enfoncer dans sa misérable complaisance. Car mis à part ces abjects manipulateurs, certains ont juste peur de mener des batailles qui doivent pourtant être menées seul.


J’aimerais maintenant que l’on se pose quelques instants afin de nous interroger. Faisons preuve d’humilité, d’honnêteté et d’humanité si ce n’est d’amour.

Est-ce qu’une personne a quitté ma vie, ma compagnie ?

Au lieu de se positionner en victime, mettons-nous à la place de l'autre. Ne cherchons pas toutes sortes d’excuses mensongères pour dénoncer l’abandon prétendu de l’autre ... Cela ne fait que témoigner de notre laideur. Mais demandons-nous plutôt ce que nous avons bien pu faire pour provoquer ce départ. En quoi suis-je coupable ?

Alors que notre lâcheté nous pousse à considérer le départ comme un abandon de la part de l’autre, nous passons à côté d’un rappel à l’ordre, d’une seconde chance qui nous est offerte.


Nous ne pouvons être tenus responsables des comportements de l’autre.

Chacun fait son choix… et nous devons faire le nôtre : rester ou partir ?

Car nous sommes responsables des relations que nous autorisons dans nos vies.

N’ayons pas peur de fuir ces comportements dangereux car cela représente une chance : dans un cas, une chance de ne pas être englouti par l’inhumanité, et dans l’autre cas, une chance de nous remettre en question, de nous améliorer, de sortir de cette spirale infernale dans laquelle nous avons pu nous enfermer inconsciemment.

Nous ne devons en aucun cas composer avec l’abject. Nous devons le fuir…afin de restaurer notre humanité.


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